Commémoration hier à Strasbourg des Morts de la rue
En arrivant à l'église hier, j'ai compris immédiatement, que dès que l'on fait quelque chose, dès qu'on lance une nouvelle action en direction de la population la plus fragile, il y a des détracteurs qui pointent leur "conviction", leur "savoir critiquer". Mais jamais de solution.
N'aurions pas le droit, le souhait, le coeur pour dire adieux à nos camarades Morts de la rue ?. Nos pleurs n'auraient pas de valeur ?. De quel droit nous dépouiller de toute humanité, de tout sentiment ?.
N'y a t-il jamais moyen d'en discuter si pour certains le désir profond de faire son deuil ne leur semble pas, "pour nous" évident ?.
Ils vont liker, plein de compassion la perte d'un inconnu, du frère de, d'un acteur, ou je ne sais quoi ... Mais notre cérémonie leur semble déplacée, scandaleuse, inutile, ...
Il y a sans cesse des empêcheurs de tourner en rond, des professionnels de la contestation, des "je sais tout", des "je vous assure" qui ne sont que des empêcheurs de tourner en rond, des empêcheurs de travailler dans le même sens, d'unir nos accords et nos désaccords.
Nos camarades n'étaient pas des "gens influents", de ceux qui ont leur attention, leur compassion, leur soutien, ...
Nos camarades n'étaient pas des "gens influents", de ceux qui ont leur attention, leur compassion, leur soutien, ...
Mais tous ceux qui étaient là hier avec nous étaient sincères. Ce moment a été fraternel, nous sommes reconnaissants ...
Un moment qui nous a donné l'occasion de remercier de rendre hommage aux travailleurs sociaux, à Abribus, à Médecins du monde, à d'autres ...
Un moment qui nous a donné l'occasion de remercier de rendre hommage aux travailleurs sociaux, à Abribus, à Médecins du monde, à d'autres ...
---- Bel article DNA ---
Retour sur la cérémonie en mémoire des morts de la rue : « Il nous a
paru évident de faire en sorte que cet hommage puisse être rendu le même
jour, et dans les mêmes conditions que celui que nous rendons
traditionnellement aux personnalités qui ont marqué notre ville de leur
empreinte, a déclaré Eric Schultz.
Nous affirmons qu’il ne saurait y avoir pour la Ville de Strasbourg des
Strasbourgeois invisibles et que nous avons toutes et tous une
responsabilité essentielle dans la
reconnaissance de la réalité de la rue et de ce qu’elle inflige aux
corps et aux esprits des plus fragiles de nos concitoyens ». (...) Pour Monique Maitte,
très émue, s’occuper des décès, c’est aussi s’occuper des vivants : «
En disant au revoir aux camarades de la rue, c’est bien aux survivants
que nous pensons, dit-elle. Nous sommes des habitants de la ville à part
entière, nous sommes des citoyens »". http://www.dna.fr/edition-de…/…/vivre-et-mourir-dans-la-rue… Fraternité et humanité, tout simplement...
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