mercredi 24 juin 2015

Nous sommes enfants du squat

(retranscription du message des enfants 23 juin 2015)

nous sommes nouveaux enfants qui vivons avec SDF.
avant nous sommes campement mais pas bon
beaucoup de saleté, beaucoup de bagarres, difficile garder sa cabane
et des gens pas bien qui viennent méchants
squat on est bien
monique dire toujours "parler français, parler français" et apprendre à nous, à papa maman pour travail pour papier
apprendre à nous pour jouer avec copains pour l'école
tous les jours apprendre mais c'est très bien on aime on a rires bien

squat on mange une fois le soir ensemble mais pas les enfants manger plus le matin beaucoup et des gâteaux pour goûter avec tartines bonnes aussi
squat enfants dans chambre que pour nous avec des images d'animaux et des images de fleurs et moi j'ai une image du ciel

on est pakistan et on est kurdes on est bons copains mieux que campement, ici on est mélangés
plus de fille copine partie en roumanie, pas rester en france

papa maman font papier et sont bien gentils tout le temps, papas fait les biffins avec copains squat, réparer choses cassées et vendre
maman fait travail manche un peu, Monique pas dire ça bien à cause police

on préfère pas campement ou que des étrangers même si même pays parce que triste et bagarre et trop de gens dire toi faire ça toi faire et donner ordre et pas apprendre français et enfants doit travailler
on veut école c'est mieux

si tu veux tu donnes un peu nous à manger c'est bien
si tu veux tu donnes pas mais faut être gentil, la bagarre c'est mal

jeudi 18 juin 2015

EMMAÜS EST - IL TOUJOURS EMMAÜS ? (Georges OTIN)

C'est en effet la question légitime que nous pouvons nous poser au regard de l'attitude incompréhensible des dirigeants d'Emmaüs suite au reportage "Emmaüs : la misère business ?" ( avec un point d'interrogation) diffusé par Canal Plus le lundi 15 juin écoulé.
En effet, qu'est-il reproché aux dirigeants sinon de tolérer des pratiques contraires aux valeurs qu'ils sont sensés défendre ?!
Que leur est-il reproché sinon de ne pas faire respecter l'objet même de leur association et de ne pas faire ce qu'ils disent sans compter dans leur propre communication et de faire ce qu'ils reprochent très souvent aux autres ?!
Que leur reproche le reportage ?
- l'accueil inconditionnel qui n'est pas/plus respecté contrairement à l'article 1 du Manifeste d'Emmaüs
- les exclusions/expulsions arbitraires de compagnons ou PSG ( Pécule - Sac - Gare) qui violent les articles 2 et 7 du Manifeste d'Emmaüs
- l'indigne statut OACAS des Compagnons qui est contraire à l'article 2 du Manifeste d'Emmaüs
- le non accompagnement des Compagnons vers leur indépendance qui porte atteinte aux articles 3 et 4 du Manifeste d'Emmaüs
- etc, etc..

Et en plus et très gentiment, on n'a pas parlé des valeurs républicaines, du droit commun , etc...
En fait, c'est la journaliste de Canal + qui défend véritablement Emmaüs lors de l'émission ?!.
Les vrais "Emmaüs" auront certainement remarqué qu'elle était totalement dans l'esprit de l'article 6 du Manifeste d'Emmaüs en employant "tous autres moyens réalisant l’éveil des consciences et le défi doivent aussi être employés pour servir et faire servir premiers les plus souffrants, dans un partage de leurs peines et de leurs luttes, privées et civiques, jusqu’à la destruction des causes de chaque misère" .
Et tous les autres n'auront pas manqué de constater qui était le plus embarrassé, qui perdait son sang froid, qui fermait les portes, qui faisaient une drôle de tête, qui fuyait, etc, etc..

Georges OTIN

https://www.facebook.com/georges.otin?fref=ts

mercredi 17 juin 2015

Emmaus France s'emballe mais ne répond pas

Emmaus serait-il tombé dans l'obscurantisme ?. Dans quoi cette gigantesque association qui couvre le territoire, l'europe et l'international a t-elle basculée?.
Malgré de nombreuses alertes sur les dysfonctionnements par des audits internes, Emmaus France n'a rien écouté, rien fait. Les réseaux sociaux ont vu l'émergence de personnes, de groupes de "mécontents" pas du tout agressifs, respectueux du travail accompli dans quelques communautés, ... Toujours pas de réaction.
Des articles de presse faisaient parfois échos à des problèmes : Emmaus n'aime guère la concurrence pour récupérer le textile, Emmaus et ses démêlées avec l'Urssaf, les communautés "rebelles", rien de bien méchant mais le silence d'Emmaus France ou ses réponses lapidaires avaient de quoi intriguer. Un article dans Liaison Sociale (plutôt sérieux comme média) en 2014 et qui déjà posait des questions sur le droit du travail etc, jamais suivis d'effets, pas même d'une réaction. 

Et là, Emmaus France s'emballe et n'est pas à la hauteur des enjeux. 
Avant même la sortie du reportage Spécial Investigation, Emmaus France envoie ses "préconisations" aux communautés, ... 
Dès le lendemain Emmaus France "répond" en envoyant sa lettre à Vincent Bolloré. Emmaus France se croirait intouchable ? et penserait pouvoir arrêter la diffusion d'une enquête ?. 
Dans cette bafouille du président, aucun engagement, aucune décision, sur une quelconque amélioration... Juste la litanie habituelle "on fait ceci, on fait cela, des chiffres bien sûr, et un léger "on n'est pas parfait". 
Le reportage pose une question qui concerne notre société entière. 
Le président ose parler de "projet alternatif" ; droit du travail bafoué, droit au logement bafoué, accueil inconditionnel bafoué, une "alternative" peu plaisante à laquelle on ne souhaite pas ajouter "liberté d'expression des médias en danger". 

Soit Emmaus France révise son fonctionnement, soit il révise sa communication et laisse l'abbé reposer en paix.

Documentaire Français 2015 | Spécial investigation - Emmaüs le business de la misère

mardi 16 juin 2015

Le mot du Vice Président d'Emmaüs France pour appeler les troupes à faire bloc avant l'émission sur Canal +.

Avant même que ne soit diffusé le reportage de Cash Investigation, Emmaus France diffuse ses consignes ...
Son Président après avoir accepté un ITW dans lequel il reconnait que l'accueil inconditionnel tant vanté n'est plus respecté depuis longtemps, que certaines communautés sont dans des dérives graves, qu'il y a des remises à la rue sous des prétextes parfois futiles (surtout en désaccord avec ce qu'était l'abbé), que les conditions de travail sont moyenâgeuses comme le statut dérogatoire des compagnons,que l'exploitation des hommes est pratiqué via des filiales installées dans des paradis fiscaux, qu'une fois entré dans Emmaus tu ne peux plus en sortir sauf a accepter de te retrouver sans droit, sans rien, ... Emmaus ne réinserre pas ! Emmaus t'utilise si tu peux lui être utile, Les plus faibles sont exclus ...
Les partenaires d'Emmaus sont issus du Cac 40, de la grande distribution, qui achètent l'image de l'abbé Pierre!

Objet : Emmission sur Canal + le 15 juin 2015


Chers amis,

Vous avez reçu un message qui vous annonçait le passage sur Canal + d’un «spécial investigation » sur Emmaüs le 15 juin. Les méthodes employées par la journaliste nous inquiètent. Préparons-nous à réagir.

Réagir, mais comment, avant de savoir ce qui sera présenté ?

De fait, nous ne connaissons pas précisément ce qui va être développé dans ce reportage. Néanmoins, nous pouvons déjà supposer qu’il sera à charge. Lors des contacts avec la journaliste, nous avons vu l’orientation de certaines questions ou réactions. La présentation sur le site de Canal + tout comme l’intitulé sont assez explicites : « Emmaüs, le business de la misère ». Même si cette émission est annoncée à une heure tardive, il ne faut pas non plus négliger l’impact de ce reportage ; des extraits repris sur le net, des communications dans les médias.
Les sujets abordés toucheront par exemple au statut des compagnons, et à leur prétendue « exploitation », à leur condition de travail, au « renvoi arbitraire », au non respect de l’accueil inconditionnel… Mais aussi au modèle économique, au volume financier que représente Emmaüs, à la filière textile…. Il est important de préparer notre réponse. Néanmoins, elle sera ajustée à l’ampleur du reportage. Nous pourrons l’évaluer au moment de l’émission, dans les jours précédents et suivants.

Dans ce cadre, nous vous suggérons :

Avant l’émission, d’organiser une réunion communautaire associant les compagnons, tous les amis et les salariés. Ce sera l’occasion de les informer de ce qui se prépare, de répondre à leurs questions, d’organiser la réponse locale. Il est bon d’associer à cette rencontre les groupes Emmaüs de votre ville ou de votre département pour préparer une réponse concertée.

Le reportage peut aussi aborder des points sur lequel nous ne sommes pas très bons… Sans chercher à régler en urgence des problèmes à travailler. Il peut être bon de s’interroger sur les points d’amélioration ; Les règles de vie sont elles bien affichées ? Où en sommes nous de la sécurité ?

Au moment de l’émission, si vous le pouvez, regardez-la ensemble ! Et ainsi vous pourrez partager vos réactions. Ce reportage peut être un choc pour tous les acteurs du mouvement, les compagnons, les bénévoles, les salariés. Etre ensemble nous rend plus fort ! Si vous vous sentez prêt, pourquoi ne pas inviter des journalistes pour assister avec vous à la projection ? Recueillir vos réactions « à chaud » ?
Si vous prenez cette option, il est important d’être suffisamment à l’aise et tous d’accord.

Dès le lendemain, et si cet émission est largement reprise dans les médias, invitez clients, donateurs, journalistes, acteurs locaux (mairie, associations, partenaires, préfecture et services de la préfecture) à une journée porte ouverte pour le jour même ou le lendemain. Vous pouvez prévoir un événement convivial, la possibilité de visiter le lieu de vie, de dialoguer avec des compagnons… Prévoyez d’afficher l’activité de la communauté, vos comptes, de présenter les solidarités, les partenariats… Il est important que cette rencontre soit co-animée par le Trépied.
Important = Faites savoir à Emmaüs France, ce que vous organisez localement. Cela sera utile aussi pour la communication nationale.
ð Vous avez déjà ci-joint un petit dossier de presse qui pourra être diffusé pour présenter le mouvement. IL est important de le compléter d’informations sur votre communauté (Sa date de naissance, l’accueil, la solidarité, l’activité…). Vous recevrez en complément un communiqué de presse le lendemain de l’émission. Il peut être bien sûr diffusé aux médias avec l’annonce de votre porte ouverte, mis sur votre site internet, vos pages Facebook, affiché ou distribué dans les salles de ventes….
N’hésitez pas à nous contacter et à nous faire part de vos questions et réactions, amicalement

Jean Pierre CAZES
Vice Président d’Emmaüs France
Branche Communautaire

mardi 26 mai 2015

Semaine De Folie

Lundi
Je suis fatiguée aujourd’hui, je ne sais pas pourquoi, j’ai le goût à rien, ça ira mieux demain ! J'ai faim.

Mardi
Le temps est lui aussi incertain. La pluie et le soleil s'amusent à se croiser. Ils se disputent le ciel. Je serais seule à la manche aujourd'hui, juste avec toutes ces paroles, ces mots qui se heurtent. Je pense. Marcel pense que je pense trop. Ma vie va toujours dans le trop pour les autres, alors que je n'ai rien.

Mercredi
Si je fais plus de 8 euros, je pourrai aller en Allemagne acheter du tabac. Si je fais plus je pourrais prendre le bus. Si je fais plus, … !.
La vie pèse plus lourd que mon sac. J'ai marché. Je suis épuisée, j'ai faim.

Jeudi
Je suis fatiguée aujourd’hui, je ne sais pas pourquoi, j’ai le goût à rien, ça ira mieux demain !
Chassée par deux types qui veulent mon point de manche pour y placer leur nana. Je vais chercher quatre gars pour le récupérer. Pas besoin de parler. Deux regardent les mecs installés au bistrot, direct dans le regard. Les deux autres aident la nana a remballer ses affaires. Je garde son carton pour m'assoir si je fatigue plus tard.

Vendredi
Une femme m'a donné ses conseils de vie. J'ai des idées de mort plein la tête.
Il pleut, je peux cacher mes larmes.

Samedi
Chris est amoureux, alors il prend la tête à tout le monde. Avec moi, il l'a met en veilleuse. A travers cette saloperie de drogue il a quand même percuté. Ces histoires d'amour font jaillir une violence froide, aride, percutante. Juste avec les mots.

Dimanche
Rien. Le vide. J'ai faim.

Lundi
Et voilà, ça recommence.

Copine - SDF Alsace

lundi 4 mai 2015

Cette action hygiène à la gare, on témoigne un peu

Avant-hier... les jours filent, c'était déjà avant-hier et je garde des moments de cette action à la gare...  en désordre !
Lui, l'ancien à qui Anne trouve une paire de baskets à sa taille. Lui qui avait des chaussures trop petites, qui marchait sans se plaindre, il est satisfait dans sa petite barbe. Une satisfaction discrète. Et c'est discrètement qu'il a été voir un autre monsieur avec cette paire de chaussures trop petites pour lui mais à la bonne taille pour l'autre. On ne va pas gaspiller, elles sont bonnes...  
Elle, petite, petite taille, petite demande, toute en retenue. Quelques affaires et soudain, je me souviens en regardant son visage marqué que j'ai du maquillage. Un petit sac rempli de crayons et de ces choses qui font plaisir aux femmes. Elle repart avec de quoi se transformer en arc-en-ciel et un sourire que nous avons vu éclore. Un beau sourire.     
Lui, le taiseux, le solitaire, qui s'approche des vêtements les mains encore pleines de cake salé qu'il a enfourné vite fait dans sa bouche, à qui je dis "attention aux vêtements" et qui immédiatement s'emporte. Il ne part pas très loin et retourne vers ce cake, ce délice...  Donnez donc un petit sac à emporter à ce monsieur et pensez à offrir de quoi s'essuyer les mains à tous... il demande une serviette, il semble satisfait, c'est Malika qui va l'aider à s'habiller. Il part ensuite avec de quoi se changer.  Je sais qu'il est  malade "dans sa tête" comme  on dit pudiquement "à la rue" et qu'il n'a pas de soins  appropriés  ;  le fameux suivi. Il s'en sort bien en se tenant à l'écart de tout ce qui lui fait mal ;  à l'écart des hommes,  loin des paroles. Il reviendra nous voir. 
Il est maigre celui là, il a tout du chien battu ; triste. Il est sale le pauvre, ça m'est insupportable, ...   Je suis triste, il le sent et il me console : on fait  parfois à l'envers des sentiments  !  Il  est là depuis septembre, ne téléphone jamais au 115, ne rencontre aucune association ;  sauf Abribus.  Pourquoi seulement Abribus ? Pour l'écoute, parce qu'il n'y a jamais de questions, ou alors comme ici, entre deux  personnes, discrètement ; en intimité dans la foule...  Se mettre en intimité, se parler par petites touches. Il est habillé de la tête aux pieds et Corine l'a bien nourri...
Je n'en reviens pas ! Le rasta est là, bon ok, me direz-vous, ça ne vous semble pas extraordinaire, si si car il reste. Il est resté les deux heures !!!  Adopté par tous, il nous a adopté. Lui aussi ne fréquente qu'Abribus parfois. Parfois !  Il insiste c'est important. Il porte, non pardon, il portait les mêmes chaussures depuis sept ans...   Le reste pareil. On s'est salué en partant, en se faisant des gestes de la main.
Franck et Franck donnent un coup de main, l'un aux vêtements, l'autre reste à côté de Rémy qui distribue, entre autres choses, les kits hygiène très demandés … Corine est habillée avec plein de couleurs, je la regarde, tous regardent ces couleurs  et ce sourire dont elle ne se sépare jamais… Simone on l'oublie, elle est très très discrète, mais elle prend pleins de photos, mais pas que. Simone c'est une apprivoisante des gens et du vivant en général. Damien reste dans son coin. Il découvre les deux personnes de l'équipe de rue venues à notre rencontre. Ils sont venus voir, et moi je vois combien ils sont appréciés en général. Je vois des gens qui en profitent pour évoquer un souci. C'est extraordinaire. Réellement !  Car dans un autre contexte il se dit des choses  qui se se disent pas dans leur travail de maraude, faute de temps ou d'envie, de je ne sais quoi. L'ex d'Emmaus est là. Se faire virer d'une communauté ça signifie sans droit, rien, le vide administratif. Et ça fait mal. Je vois
Je vois        
des gens, des personnes,
après on se découvre un peu             
un peu et, à la prochaine, prenez soin de vous   
@MoMaitte

Le contexte ? être sans logement, sans hébergement donc sans douche, sans machine à laver ; jusque là vous visualisez ?. Après on essaye d'imaginer le "comment". Comment on fait pour prendre une douche, comment on fait pour se changer, comment on stocke ses vêtements, comment on fait pour les laver, ???  comment et non pourquoi.  Ensuite on discute tranquillement des conditions, on fait avec la réalité, avec la vérité en somme. La vérité est agréable à partager, les doutes qui l'accompagnent aussi. A bientôt

PHOTOS DE SIMONE FLUHR


















vendredi 17 avril 2015

Ce n'est pas spectaculaire

Ce n'est pas spectaculaire ... mais chaque jour nous subissons la hargne et la colère de citoyens bien ordinaires...
Dès lors qu'on se pose quelque part ils nous disent que nous "squattons" et bien sûr nous devons aller ailleurs... Ailleurs c'est la même rengaine évidement. Chaque jour la police contrôle nos papiers et régulièrement nous ordonne de circuler. Chaque jour des agressions, du bruit, de la hargne. Ce n'est pas spectaculaire mais c'est épuisant, psychologiquement et physiquement.

jeudi 26 mars 2015

Tout est connu de tous à tous les échelons

Avec le Collectif SDF Alsace nous avons réalisé un petit bilan de l'hébergement et des actions en faveur des personnes sans-abri sur le mois de février dernier.
Contrairement à ce que certain(E)s laissent entendre il ne s'agit pas de critiquer bêtement les structures mais bien de mettre en évidence les dysfonctionnements, les incohérences, l'absence de synergie, ... et le besoin d'une colonne vertébrale, d'une volonté d'améliorer l'existant par de simples ajustements.
Toutes nos actions ne visent que l'amélioration...
Force nous est de constater que nous ne faisons qu'alerter sur des situations connues de tous, à tous les échelons.
Force nous est de constater également, que nous sommes plus rassembleur, plus dans l'unité que ces gens bien campés dans leur position et qui depuis 30 ans pour la plupart ne sont pas capables de créer une dynamique, d'être une force de propositions. A cela je peux ajouter une autre critique qui est de participer à cette idée que les gens sont "assistés" affaiblissant toujours plus l'esprit de "solidarité".
Ce document qui a déjà circulé dans quelques services, nous est de plus en plus demandé. Lors d'un RDV dans une institution, en compagnie de Malika, nous avons reçus, à notre surprise, des compliments. En effet, il semblerait que certains bilans fournis par les professionnels soient très succincts, d'autres n'en font carrément pas.
Le fonctionnement de ces institutions, des services et de certaines associations est tristement identique. Le laxisme règne, l'indifférence, le hors sol. Ceux et celles qui se battent sont montrés du doigt, maltraités. La parole des travailleurs sociaux est muselée.
Mais ne sentez-vous pas ce petit vent, cette légère brise qui nous arrive de gens, de simples citoyens qui veulent agir, qui vont au plus près de ces femmes et de ces gens abandonnés, broyés, humiliés et trop souvent utilisés, manipulés parfois ?
A vos gamelles citoyens, à vos machines à café, à vos sourires et à vos coeurs légers et ouverts, marchons, marchons vers ce sentiment qu'ensemble nous pouvons changer la donne et que dans nos sillons refleurira l'humain.
@MoMaitte - Porte parole

le plan Pinel nouveau est arrivé

Les places ouvertes l'hiver dans le cadre du plan froid deviendraient des places pérennes... 
Certains lieux sont insalubres, sans douche, ...
De plus ce nouveau plan ne concerne comme toujours que les familles et les plus fragiles... Les isolés, comme ils disent, qui sont déjà abandonnés le resteront. 
Un mieux qui n'est en fait qu'un moyen d'arrêter les dépenses folles et inutiles en nuitées d'hôtel. Un objectif louable à première vue et qui va emballer la machine du buzz "on fait, on aide, on est solidaire"...
Mais ce plan peut-il se faire sans injecter au départ des moyens ?. Non. Il faudra donc avancer le fric et ça c'est un sérieux problème. Les associations vont se déchirer pour répondre aux appels d'offres et encore une fois seules les plus solides en terme de pognon ramasseront la mise. Pas les meilleures en terme de qualité de travail et de résultats sur l'humain.
Nous sommes à un moment ou il est indispensable de se soutenir, de créer des partenariats et d'être une force face aux pouvoirs publics.

vendredi 6 mars 2015

"tu n'as qu'à faire la manche" me dit l'assistante sociale

Faut marcher marcher marcher
T'es un sans sans un, t'es pas calculé, alors tu dois marcher, marcher…
Mon travailleur social est une nana qui fait ce job depuis trop longtemps, elle est épuisée. Mais surtout elle est déconnectée de la réalité, en fait de la mienne.
Après avoir traîné à me décrocher des rendez-vous voilà que je dois me faire la totale : cpam, caf, mairie et mission locale. Pas de ticket de tram prévu, je vais me faire la traversée de la ville dans tous les sens avec des horaires serrés à respecter. Je touche rien, je n'ai pas de revenu, je suis un jeune et je peux me débrouiller ; l'envie de tout lâcher. 

D'ailleurs de plus en plus se gênent pas pour te dire "tu n'as qu'à faire la manche" ! Comme si c'était entré dans leur tête et transformé en "revenu". A quand l'impôt sur la manche ?. Je sais bien aussi ce qu'elle pense "achète un ticket plutôt qu'une bière" ! Sauf que moi je bois pas, je fume pas non plus. Et la manche ça donne pas, ça marche pas trop avec moi. Elle sait bien que je suis comme ça, celui là, mais elle nous calcule tous pareil.
Pas la peine de lui dire, pas la peine de lui parler, elle a fait son job elle va retourner à ses occupations. L'autre gars arrivé en même temps sort du bureau de son TS, il a eut un ticket de tram pour un seul RDV. Et là, il me le donne parce que dit-il c'est plus logique. J'avais envie de l'embrasser mais entre mecs ça ne se fait pas. Je lui ai serré la main et je me suis pensé que ce gars était bien et qu'il fallait connaître la galère pour en comprendre les mécanismes, les inconvénients. Travailleur social chez certains c'est juste un job et nous rien, un dossier, des chiffres dans des colonnes. Moi, j'ai rien choisi de ma vie et j'aime bien le tram.

Vos dons nous servent mais il n'y a pas que ça

Hier René a reçu un téléphone, le dernier est allé à la plus jeune du squat, à peine 18 ans.
Elle a un contact lointain avec sa mère, mais c'est important qu'il soit maintenu.
LaMô était contente de la voir jeudi soir à Abribus. Ça fait un moment qu'elle la piste, qu'elle essaye de la faire bouger en dehors du groupe. C'est Franck qui s'est occupé d'elle, qui l'a servi et lui a tendu des tampons et des serviettes hygiéniques, … LaMô regardait sans rien dire. "Chouette, la classe, justement mes règles devraient arriver" … Et Franck avec sa façon de parler, ce ton de voix un peu sec et saccadé qui dit à cette gamine toute menue "c'est mieux quand ça arrive d'avoir ça" … Elle a prit quatre pulls… Malika semblait débordée à ce moment là, mais LaMô ne bougeait pas. Elle regarde, elle pense et plus tard elle nous fera une proposition ou posera des questions pour refaire une action ou l'améliorer. Elle est comme ça, chacun à son truc, son rôle.
Vos dons, de vêtements, de chaussures, de téléphones sont importants et nous servent… Mais vos dons de temps, ces moments que vous nous donnez en étant avec nous, sans y mettre une distance, … sont sans doute les plus importants.
Le Collectif SDF Alsace s'ouvre. Et si parfois on fait peur c'est peut-être parce que nous avons laissé notre propre peur s'installer.

René a disparu, René est de retour

René a disparu.
En fait LaMô le pensait du côté de Haguenau pour un boulot promis par une nana d'une action citoyenne qui était déterminée à le "remettre dans la vie", sans se poser aucune question sur lui.
Comment après une vie, marié, père de famille, bosseur, on tombe à la rue ?
Deux ans de rue ont-ils un impact sur toi, est-ce que ça amplifie tes problèmes, … ?
Avant de le remettre au boulot n'y a t-il pas d'autres choses à régler ?
Des questions que nous au Collectif nous ne posons pas ; on se raconte par bribe, on se découvre, on prend le temps. On sait que nos parcours ont rencontré une faille.
René avait disparu et a passé une semaine à boire en mauvaise compagnie.
Il faut tout reprendre comme si de rien. Se retrouver sans heurter, comme si de rien. Ne pas juger, ne pas s'imaginer des trucs, rester calme, dépasser ses envies de râler, de gueuler, … le secouer quand même un peu.
Et puis, il faut lui redonner un téléphone, des fringues, … car il a tout "perdu" … On en pense pas moins !
On a bien lu dans les yeux de LaMô ce "merde" qu'elle pense et qui est l'entame de tout ce qu'elle pense à chaque fois que l'on recule, qu'on replonge, … A chaque fois qu'une personne sans mauvaise intention mais loin de notre réalité, vient nous bousculer, nous violenter en voulant le mieux.
Tu n'aides pas quelqu'un en lui imposant tes idées, tes critères, ni surtout tes certitudes. Tu n'aides pas quelqu'un si tu n'as pas le respect, ce respect qui te donnes la patience et qui t'offre le temps de faire un pas, celui qui te fait accepter les reculs, les erreurs, …
René est de retour c'est l'essentiel.

dimanche 22 février 2015

nous sommes dans le vide

Ils écoutent toujours les mêmes personnes qui se présentent comme les spécialistes du "sans-abrisme" et de la précarité ; 
ils écoutent des gens qui finalement sont de leur caste, de leur milieux, qui vivent dans la même bulle ; 
ils écoutent des propos, des discours qui se ressemblent année après année ; ils se retrouvent en réunion, en conférence, en atelier de réflexion ; 
ils continuent sur la même lancée, "fabriquent" les mêmes recettes, plus d'accompagnement, plus de chantier d'insertion, plus de bols de soupe, plus de ... et refusent de voir qu'en réalité ils ne fabriquent que plus de précarité ; 

certains bossent sur le dos de la misère depuis trente ans, plus parfois car ils y ont fait carrière ... pour quels résultats ? 
toutes ces recettes miracles n'ont pas empêché la misère d'augmenter, que de plus en plus de gens se retrouvent à compter chaque centime, d'autres "tombent" à la rue, ... 

mais ils écoutent encore et toujours les mêmes, ceux de leur classe, ceux de leur caste et toi, toi 
toi on ne t'écoute pas ou on fait semblant, tu parles pour rien, tu n'es pas calculés 
toi, tu parles dans le vide  
toi, si tu ne marches pas droit, si tu parles de là ou tu es, si tu témoignes simplement ... 
la compassion d'une heure, d'un jour 
l'indignation tout aussi éphémère et le mépris et la faim et le froid et l'indifférence et le vide car c'est là que nous sommes et que de plus en plus de gens viennent nous retrouver, dans le vide 

samedi 14 février 2015

allo le 115 de strasbourg ?

Femme seule, 30 ans, apeurée, ne connaît pas strasbourg, elle téléphone au 115 : rappelez la semaine prochaine sans autre explication. Homme seul avec appareil respiratoire : vous avez déjà reçu des hébergements partout, il y a eut un incident (rien de grave), refus de vous héberger à nouveau. Nous avons alerté déjà sur des personnes très malades (cancer) renvoyés à la rue par l'hôpital, sans solution... Pour la nana on a fait le maximum, rien ... on l'a dirigé vers un copain qui était encore dans le centre Même les chaises sans eau chaude, ni collation, ni couvertures (sauf quand un travailleur social se débrouille) gérées par l'AAHJ "château d'eau" il faut être dirigé par le 115, ces chaises sont bien à considérer comme des places, quoi qu'en disent les "profs" car elles débouchent rarement sur une place. Idem pour les chaises de la rue Déserte ou l'accueil est tellement sympa que des mecs préfèrent y rester plutôt que de se retrouver dans les hébergements de la ville. Et pourtant, nous apprenons par des gens qui viennent d'être éjecter de leur places qu'il en restaient des vacantes !!! Allo le 115 un geste que de plus en plus ne font plus

mercredi 4 février 2015

Monique voix des sans voix répond aux questions '' qui fâchent ''

Monique, du collectif SDF Alsace, répond aux questions que vous pouvez vous poser : le refus d'aller en hébergement, les animaux, la violence, les portables, les couples etc... J'ai rencontré Monique il y a quelques mois. Porte parole du collectif SDF Alsace, elle répond aux questions en toute sincérité, sans complaisance. Vous vous êtes déjà posé des questions au sujet des sans abri : pourquoi refusent-ils d'aller en hébergement d'urgence alors que les températures sont négatives, pourquoi il y a t'il une telle violence entre SDF, pourquoi ont-ils des animaux alors qu'ils n'ont pas de quoi se nourrir, pourquoi certains projets n'aboutissent-ils pas etc... J'ai posé ces questions, et d'autres, à Monique. Elle répond en toute sincérité, sans complaisance. http://www.facelsassich.com/v104-strasbourg/article-sdfalsace-monique-voix-des-sans-voix-repond-aux-questions.html?id=13004

lundi 2 février 2015

touche pas la maraude du CCAS connasse

on apprend qu'une association fait des reproches à la maraude du CCAS, attaché à Fritz Kiener... Faut arrêter de taper sur des gens investis dans leur travail et qui font un boulot admirable dans des conditions de plus en plus difficiles

de plus en plus de sans-abri en danger à strasbourg

à Strasbourg ... ouverture du Chateau d'eau et dans la foulée fermeture de l'espace Bayard ...
Voir une "cafet sociale" de nuit au chateau d'eau nous on trouve ça d'une grande tristesse... des conditions d'accueil qui étaient un peu meilleures à Bayard et un tel manque d'humanité là-bas...
Le matin à 7 heures on passe à 7 personnes qui passent des nuits horribles à ES (électricité de Strasbourg)
Qui peut dire que tout va bien ou que ça a dans le bon sens à Strasbourg ?


On a jamais vu autant de gens à la rue

La Ville de Reichstett au secours des sans-abri de Strasbourg

Bonjour,

Pour tout vous avouer on a été surpris par tant de générosité...
Pas seulement en voyant tous les sacs, les couvertures, les plaids et les vêtements qui nous ont aidé à supporter une période glaciale et à nous changer, à être propres ; à retrouver cette dignité si dure à entretenir dans les conditions qui sont les notres à Strasbourg.

On a bien compris que derrière cette action, il y avait une femme, des enfants, des habitants, un agent municipal et pour qu'il nous emmène tout ça, un maire.

On est particulièrement touché quand des enfants se mêlent de partage et d'égalité. On y est sensible car les actions menées par les enfants effacent l'indifférence qui est notre lot quotidien et le mépris qui nait d'une terrible méprise à notre égard.
Alors un immense merci à eux et juste un conseil ; soyez curieux, soyez curieux de l'autre et si vous avez peur parfois de l'inconnu, allez lui parler...
Parfois un simple regard, un bonjour, suffisent !

Reconnaissance aux habitants de la ville !
Vous avez été généreux pour nous, pour des sans-abri, de Strasbourg ... Votre générosité a fait un bond, a sauté par-dessus les kilomètres, les barrières, les préjugés. Les couvertures et les plaids étaient très attendus car notre municipalité ne fait plus grand chose pour nous. Nous ne savions plus vers qui nous tourner pour un peu d'aide et vous êtes venus à nous.

Merci à ce monsieur qui a fait la route, un soir pour nous déposer tout cela.

Monsieur le maire, en donnant simplement votre accord pour ce chauffeur fort sympathique et le déplacement, vous avez vous-aussi contribué à cette chaîne de solidarité. Vous avez bouclé la boucle.

La Ville de Reichstett, à travers une action citoyenne, nous ramène tous à ces valeurs de partage, de solidarité et d'égalité.
C'est sans doute votre plus beau cadeau.

Nous sommes reconnaissants

Collectif SDF Alsace

mardi 27 janvier 2015

Secours people ou action solidaire ?

Une nouvelle boutique ouverte par le secours populaire à la cité de l'ill... 8 euros le manteau par exemple.
Outre que les gens de la cité de l'ill pourront rester dans leur ghetto, sans que ça choque la présidente "je ne vois pas en quoi c'est gênant qu'ils ne sortent pas de leur quartier", alors que redynamiser par tous les moyens des personnes qui souffrent de la précarité nous semble intéressant, elle "pense" que des gens d'autres quartiers y viendront pour "découvrir" celui là...
Qui profitent vraiment de ces vêtements "triés" de marque et à petits prix ? Uniquement des gens pauvres ? nous savons bien que non et c'est triste...
Inutile d'essayer de lui parler de ceux qui n'ont rien et ne peuvent accéder à ces vêtements "nous avons un vestiaire" dit-elle ... oui, il faut dons être inscrit, faire la demande, s'y rendre, etc ...
Cette population que nous rencontrons chaque jour, les jeunes sans revenus, ceux qui n'ont plus confiance dans ce système, associations, 115, etc est totalement oubliée, même pas calculée.
Les temps ont changé, les précaires aussi et heureusement d'autres personnes en ont conscience. Ils ont conscience que de plus en plus de gens n'ont même pas accès à ces trucs. Souvent nos donateurs nous disent qu'ils préfèrent nous donner à nous car les affaires iront vraiment à ceux qui ont besoin. Et c'est le cas, vous le savez.
Donner pour donner pas pour que ce soit vendu par des assoce qui ne payent pas de loyer, font travailler des bénévoles et en plus vendent aussi le textile au poids... Un décalage entre nous, un fossé, qui nous vaut beaucoup de critiques, voire pire.
Mais doit-on faire du business de pauvre ou s'occuper sérieusement d'eux par des actions solidaires ?

jeudi 22 janvier 2015

A Strasbourg "Tout va bien" et "Ouvrons là" ...

Hier soir une discussion avec quelques travailleurs sociaux qui n'ont guère d'espace pour libérer leur parole et évoquer leur ras-le-bol, nous a plongé dans l'angoisse. Si ils lâchent, que deviendrons-nous ?.

Attirés par les actions du Collectif, la multiplication des actions citoyennes et la naissance critiquée de nouvelles associations, il n'y a jamais eu autant d'associations, d'ONG et de bénévoles et la pauvreté augmente, ils voulaient échanger avec nous. 

Tout va bien, c'est ce qu'ils entendent en réunion ; nous aussi.
Nous évoquons une pénurie de couvertures réelle, ce n'est pas un mirage, il n'y a pas la recherche d'un article à sensation... Tout va bien nous dit-on, eux savent bien que non. 
Le nombre de places ? C'est une compétence de l'état, c'est à eux de gérer, de faire... Se défausser sur l'autre, c'est minable. Il y en a assez disent-ils; nous savons bien que non. Le 115, le SIAO ; tout va bien, nous savons bien que c'est faux.

Justement l'état, les services et les gens qui sont dans ses bureaux travaillent, nous disent-ils. Ces gens viennent même régulièrement sur le terrain pour voir, pour constater et si nécessaire pour améliorer, rectifier, ... Mais eux ne sont jamais dans la presse, eux sont en retrait, presque dans l'ombre...

Mais pour la ville de Strasbourg dont on ne voit jamais les fonctionnaires, dont les "remontées" administratives ne sont que des chiffres, tout va bien. 
Nous évoquons le problème des couvertures, les difficultés rencontrées par des associations qui distribuent des repas, par le manque d'accès aux douches, aux machines à laver, ... Tout va bien. 
Lorsque nous parlons de personnes mourantes à la rue, avec un cancer, un cancer en phase terminale, avec des problèmes cardiaques importants et lorsque nous parlons des travailleurs sociaux non formés qui sont face à ces cas extrêmes... Tout va bien.
Oui, les repas chauds, les vêtements chauds et les duvets que distribue le Collectif SDF, la soupe d'Athis Belki, Abribus, les repas et le matériel de survie des Compagnons de l'espoir, la maraude de Médecins du Monde,  ..., toutes ces actions entièrement bénévoles indispensables pour la vie de gens lâchés par ceux dont c'est la charge, par ceux qui, dans le mépris le plus absolu, sont en théorie chargés de l'observer et qui, pour couvrir leur défection, affirment médiatiquement l'irréalisme d'une telle situation et que cela ne serait que le fruit de notre imagination !

Une attitude qui en dit long sur cette municipalité ... et sur nos nombreux détracteurs !
Comment être "satisfaits" en voyant ces jeunes, ces femmes, ces enfants exposés aux prédations de la rue, privés de l'accès aux soins, de toit, d'hygiène, contraints de circuler sans titre de transport, faute de moyens, constamment amendés, refoulés, chassés, privés de couvertures... et accessoirement affamés...

Oui, les médias en parlent de plus en plus ! Ils parlent de cette situation...  et croyez-vous qu'ils vont se satisfaire d'un "tout va bien" face à une catastrophe humanitaire et sociale ?.

Car tous les jours des gens crèvent de faim, de maladie, d'épuisement, ... ;
Car tous les jours ils courent pour un pull, une couverture, une tente, une soupe ; 
Car tous les jours ils se lèvent frigorifiés pour affronter le froid glacial ; 
Car ...

La ville de Strasbourg aime le bling bling ... 
Nous remercions donc, ceux qui nous mettent dans la lumière, ceux qui nous éclairent, ceux qui partagent avec nous, en portant des valeurs simples de solidarité, d'amitié, ...

dimanche 18 janvier 2015

La France des sans-abri est celle de la diversité, du mélange.

La France des sans-abri est celle de la diversité, du mélange.
En ce moment tout le monde en parle mais de façon morcelée, parcellaire avec pour certains des relents de régionalisme étriqué, des senteurs nauséabondes.
Les musulmans ont l'honneur d'être à l'affiche, dans le rôle du méchant. Commence à nous arriver via des médias peu connus des réflexions d'intellectuels qui nous poussent à réfléchir. Mais, la circulation de ses articles reste limitée à quelques cercles. Et puis, leur lecture est souvent compliquée pour une majorité. Nous n'avons pas tous la même capacité de compréhension ; et alors?.

La France pour en parler il faut aussi la vivre, simplement, en bon voisinage.
Hier, j'ai retrouvée ma France, celle qui m'a aidée à grandir, les yeux ouverts, le coeur large : une France multicolore.
Des musulmans dans leur diversité, avec voile ou sans pour les femmes. Il y avait des jeunes de quartiers, des hommes mariés qui faisaient les gros travaux pendant que leurs épouses s'occupaient de nourrir les personnes sans-abri. Il y avait des Chrétiens et des sans religion. Il y avait ce mélange que nous pourrions vivre, faire vivre, si en réalité nous n'étions pas chacun dans un cercle, un clan, une communauté. Les riches avec les riches, les Pdg entre eux, les ouvriers, les pauvres, … On ne se mélange pas parce que nos villes ne sont faites que de "ghettos" de classes et de genres.

Les plus jeunes chargés de sacs bien remplis se sont éparpillés dans la ville pour aller à la rencontre de personnes sans-abri. Garçons et filles mélangés, oui, cela aussi est possible.
Nos anciens de la rue, notamment Franck, leur ont montrés des lieux, des coins ou les passants ne soupçonnent même pas ces présences qui se font discrètes.
Les anciens ont donné beaucoup de conseils, ont prévenus des risques de débordements possibles, ... Très écoutés. Un simple échange de compétences.
Un des anciens a prévenu, il vous faut encore des bénévoles pour tourner, car vous devez préserver votre vie de famille. Vous ne pourrez pas être là tous les dimanches, c'est trop. Nous le savons bien nous les sans-abri qu'un bon bénévole est un bénévole heureux.
La soupe était prévue après la prière de midi des musulmans et s'est arrêtée lorsque les catholiques se sont éparpillés pour se rendre à l'église et puis parce que il y a toujours une fin. Nous avons évoqué les horaires pour la question de l'organisation sans autre pensée que d'améliorer, de toucher plus de monde... Des blagues ont fusé, les rires étaient partout.
Drôle d'époque où on n'utilise plus l'argumentation pour s'expliquer d'un fait, ou via facebook les gens insultent, attaquent, ... Alors qu'il suffirait de vivre en respectant les autres. Si j'avais un conseil à donner il serait de partir en voyage, de faire une balade dans tous les quartiers de nos villes.
Hier des gens, des français se sont retrouvés pour tendre la main à des gens dans l'embarras.
Merci

jeudi 15 janvier 2015

FLAGRANT DÉLIT DE NON RESPECT AUX OBLIGATIONS DE LA LOI PAR LA MAIRIE DE PARIS !!!

FLAGRANT DÉLIT DE NON RESPECT AUX OBLIGATIONS DE LA LOI PAR LA MAIRIE DE PARIS !!!
Tous les jours depuis le 26 décembre 2014, PRES DE 3 SEMAINES, de 13 h environ à 20 h, devant la Paomie, 127 boulevard de la Villette à Paris , le 115 Du Particulier et DAL distribue repas chaud, thé, chocolat, fromage, gâteaux, pain, fruits, vêtements chauds, couverture...
A PLUS DE 200 GAMINS AGES DE 12 à 17 ANS JETÉS A LA RUE PAR LA MAIRIE DE PARIS EN DÉPIT DE LA LOI !!!
En violation totale des dispositions de la loi  n° 2007-293 du 5 mars 2007 pour la protection de l'enfance,  Alors que la responsabilité de l'Aide Sociale pour l'Enfance a été transférée aux Conseils généraux, soit à la Mairie de Paris et consorts : ASE, Paomie...
Un déni de justice en cours de perpétration envers la prise en charge inconditionnelle de ces gamins prévue par la loi et ce dans un mépris le plus absolu.et insolent auquel se livre cette Mairie HORS LA LOI !
SANS RECONNAISSANCE SOCIALE, SANS TOIT, DANS LE FROID, SANS DROIT COHÉRENT A LA SANTE, SANS RESSOURCE POUR MANGER, SANS HYGIÈNE, SCOLARISES OU PAS, LIVRES A TOUTES LES PRÉDATIONS DE LA RUE : PÉDOPHILIE, PROSTITUTION, DROGUE …
Cette Mairie tente de gommer LEUR EXISTENCE en banalisant le non droit !

Pour preuve, entre autre :
Devant une foule de témoins composée de membres d'association, DAL, 115 Du Particulier, ADJIE et d'autres..., qui soutiennent quotidiennement ces gosses.
Le lundi 12 janvier 2015, à 20 h, cinq enfants refusent de sortir de la Paomie pour revendiquer leurs droits.
Le chef de service de la Paomie appelle la police pour les évacuer et les remettre donc à la rue !
Un déni flagrant et manifeste à l'égard aux obligations de la loi dont la Paomie, via l'ASE, a la charge de mise en application !
Comment ne pas entendre que la présence de la police soit une antinomie à l'application de la loi puisqu'elle cautionne la mise à la rue de ces gamins ?
Le chef de service pérorera en prétextant que la Paomie ne pouvait pas tout prendre en charge !
Alors que les locaux de la Paomie restent vides chaque soir !
L'assistance à enfants mis en danger devrait imposer la réquisition de ces locaux inoccupés !
Ce chef de service qui, dans sa magnanimité hypocrite, tiendra le discours suivant aux associations présentes :
La Paomie ne demande qu'à discuter avec les associations pour trouver des solutions aux problèmes à travers leur engagement. Il osa même citer Emmaus comme interlocuteur du moment....
Perso, je n'ai pas pu me retenir de lui jeter à la face : « Cela ne vous dérange pas que des associations comme le 115 Du Particulier, non subventionnées, distribue à bouffer à des gamins lâchés par votre institution qui elle est grassement SUBVENTIONNÉE ?
En fait, vous nous demandez de faire le boulot de l'ASE en dépit de la loi ? »
Fin de l'histoire, ce chef de service a buté en touche puisque pris en flagrant délit de déni et c'est carapaté avec la bénédiction de la protection policière !

Mais encore, voici le témoignage poignant de Sylvie datant de ce matin et relatant L'ACCOMPAGNEMENT des mômes, hier soir, vers le non droit que la mairie de Paris en toute quiétude !
DEVANT LE GYMNASE POLIVEAU POUR MINEURS, mardi 13 après la PAOMIE.
Rappel, nous devons chaque soir accompagner des mineurs en attente de l'entretien qui les acceptera à l'Aide Sociale à l'Enfance - et des mineurs dans d'autres situations. 
La loi interdit de laisser un mineur seul et sans toit (un adulte non plus ne devrait pas être sans toit ...)
Cas par cas déplaisant, mais la Ville a essayé de plus ou moins tenir sa responsabilité institutionnelle ces derniers jours) et de respecter la loi en ne laissant pas des mineurs dehors.
Il faut chaque soir négocier de nouveau pour chaque jeune, y compris pour les lycéens dont les noms étaient peut-être connus de la Ville, mais n'avaient jamais été transmis au gymnase.

Anesthésiés par nos demi-succès (demi échecs) des jours précédents (fallait ), nous n'y avons pas cru jusqu'au moment où les grilles du gymnase se sont refermées à 23h30 sur les fonctionnaires de la Ville de Paris (dont un Haut-).
En partant, même si on trouve inutile de taper sur le lampiste, nous leur avons rappelé la responsabilité de l'institution.
Ils ont répondu "appelez donc la Brigade des Mineurs".
Mais même la police n'avait pas de véhicule disponible.
Nous avons donc quitté la rue Poliveau.

A minuit, nous avons dû nous résoudre à abandonner à leur errance dans la rue, sous une brève averse, 9 jeunes qui avaient pourtant droit au gymnase.

- 2 lycéens de Guimard, (qui retourneront pourtant au lycée à l'heure, sans ticket comme leur camarade qui dort depuis hier au gymnase, mais bien moins en état d'étudier),
- Des jeunes qui avaient dormi 12 jours au gymnase, depuis le début, mais que France Terre d'Asile (qui tient la PAOMIE pour l'ASE avait forcé à dormir une nuit en hôtel, qui va à la chasse perd sa place.
- Inversement, un jeune à l'air très jeune (15 ans) qui avait dormi 16 nuits de suite à l'hôtel, parce qu'il fait très jeune, mais envoyé au gymnase pour la première fois et qui donc n'a pas de place.
- Un jeune solidaire de son copain et qui a donné son lit pour ne pas l'abandonner.
- 2 primo-arrivants, 1er jour d'attente, la PAOMIE n'avait rien prévu.
- Un jeune qui passe son entretien PAOMIE demain matin après 35 jours seulement, qui n'aura pas que l'air d'avoir passé la nuit dans la rue.

Plusieurs points évidents, 
France Terre d'Asile et la Ville n'ont pas le même règlement et le clash est inévitable, 
FTdA ne semble pas transmettre ses "flux imprévisibles" au bon endroit dans l'Hôtel de Ville, 
et la Ville qui a pourtant réellement mis l'accent sur les enfants (et familles) à la rue et sait depuis longtemps qu'il faut ouvrir un nouveau gymnase pour les MIE, n'abonde pas "des fonds qui ne sont pas extensibles"  : 


Bien plus évident, le scandale, et la tristesse, la souffrance et la honte, des enfants à la rue.

Vous pouvez dire ce que vous en pensez à votre élu du conseil de Paris (nom.prénom@paris.fr) ou à toute autre personne,

 Sylvie Brod RESF1234 ADJIE

MÊME LA POLICE N'AVAIT PAS DE VÉHICULE DISPONIBLE !
Vous avez demandé la police, ne quittez pas !

NOUS AVONS BESOIN DE SOUTIEN POUR DÉNONCER CETTE INJUSTICE !
SUR LE TERRAIN DEVANT LA PAOMIE !
NE LAISSONS PAS LES POUVOIRS PUBLICS CRACHER A LA GUEULE DE NOTRE AVENIR !
AUJOURD'HUI CE SONT CES GOSSES !
DEMAIN CE SERONT LES TIENS !


Rappel : 

Lettre ouverte à la Ville de Paris, au Conseil général de Paris, à la DASES de Paris, aux
Maires d’arrondissement et à France Terre d’Asile
Nous avons été alertés par une situation d'une extrême gravité résultant des dysfonctionnements de
vos services : de nombreux jeunes gens, mineurs et isolés, sans ressources propres et sans famille
pour les accueillir, sont totalement livrés à eux-mêmes et dorment dans la rue, pour certains depuis
des mois. Âgés de 12 à 18 ans, ils se sont inscrits auprès de la PAOMIE (Permanence d'accueil et
d'Orientation des Mineurs Isolés Étrangers) en vue d'une admission à l'ASE (Aide Sociale à
l’enfance), afin d'être protégés comme le prévoit la loi relative à la Protection de l’enfance ou encore l’article 375 du code civil, dès lors que « la santé, la sécurité ou la moralité d’un mineur non
émancipé sont en danger », ce qui est le cas ici. Or, cette inscription n’a ouvert à aucune prise en
charge ou reconnaissance de leur situation. Ils ne bénéficient pas d’une « mise à l’abri » et les délais
pour les entretiens qu’ils doivent passer en vue d'établir leur âge sont interminables. Ainsi, certains patientent depuis plusieurs semaines, voire davantage, sans que la présomption de minorité ne leur soit appliquée, ce qui pourtant doit être l’usage avant l’évaluation définitive. En effet, la protection est lapremière obligation et les enfants doivent être considérés comme mineurs avant que leur majorité ne soit prouvée, conformément à ce que prescrivent la CNCDH (Commission Nationale Consultative des Droits de l'Homme) et le Défenseur des Droits. Cette disposition fondamentale, qui interdirait que des enfants de quinze ans soient à la rue le temps de l’examen de leur dossier, est soit appliquée arbitrairement, soit sciemment ignorée par l’ensemble de vos services.
Que se passe-t-il alors pour ces jeunes qui se présentent aux bureaux de la PAOMIE (guichet unique
pour l’accès à l’ASE) ? Absolument rien puisque la PAOMIE ne propose que 25 hébergements par
nuit alors que chaque soir 60 à 80 jeunes s’y présentent dans l'espoir d'obtenir une nuit d’hôtel. La
PAOMIE sélectionne alors les jeunes qu’elle héberge parfois pour une seule une nuit : ceux qui n'ont pas été choisis sont renvoyés à la rue et doivent revenir le lendemain, puis le surlendemain et ainsi de suite. Il en est de même pour ceux qui ne sont sélectionnés que pour une nuit. Et si, sous la presssion, suite à l'occupation d'un gymnase en décembre, la Ville de Paris a débloqué une quinzaine d'hébergements supplémentaires non pérennes, le problème reste entier, puisque les jeunes ne sont pas davantage pris en charge.
Nous sommes donc dans une situation où l’application d’un droit fondamental et le respect d’un
principe (protection des mineurs et protection de l’enfance) sont conditionnés par les solutions
d’hébergement mises en oeuvre par la Ville de Paris. Or, ces dernières sont pratiquement
inexistantes. Une situation aggravée cette année puisque la Ville a décidé de fermer un gymnase qui
permettait de fournir 30 lits supplémentaires. Cette décision est d’autant plus inique que, depuis la
circulaire Taubira du 31 mai 2013, les coûts liés à l'accueil d'urgence provisoire de ces mineurs sont
pris en charge par l’État et non par la Ville. Ainsi, l’argument selon lequel la Ville de Paris et France
Terre d’Asile sont débordés par un afflux de mineurs isolés est irrecevable. Ce qui apparaît, c’est
qu’il n’ya pas de dispositif sérieux d’accueil pour ces jeunes, que le parc d’hébergement est réduit (et ce depuis 2011) au lieu d’être augmenté, notamment en hiver, que la Ville de Paris agit dans le mépris de tous les cadres légaux, nationaux et européens, de toutes les recommandations. La décision relève donc bien d'un choix politique, en l’occurrence, l’institution d’un non-droit pour les mineurs isolés.
Quelles sont les conséquences de cette situation ? Sans surprise, des pathologies apparaissent (otite,
fracture, infection dentaire, etc.) rendant ces jeunes encore plus vulnérables au froid et à la vie dans
la rue. Elles s’aggravent puisqu’il est très difficile pour un mineur de se soigner sans être
accompagné. Ainsi, des jeunes n’ont pas été admis aux urgences de l'hôpital Saint Louis et des
bénévoles ont dû les accompagner dans différents services d’urgences.
Il en est de même pour les hébergements d’urgence (gymnase, hôtel) qui sont réservés seulement aux adultes.
Ces jeunes sont également sans possibilité de se laver, ni de laver leurs vêtements puisqu’ils n'ont pas de revenu. Ils sont nombreux à ne rien avoir pour affronter les rudes conditions climatiques : nous lesvoyons avec de simples sweats, sans vêtements imperméables, parfois pieds nus dans des baskets qui ne sont pas à leur taille. Ils dorment dans la rue sur des cartons, ou des matelas usagés qu'ils récupèrent, quand les services de la police ne les leur prend pas. La situation est donc celle de jeunes sans hébergement, sans soins, sans possibilité de maintenir convenablement leur hygiène.
Face à cette situation, des habitants du quartier, des bénévoles et des membres de diverses
associations apportent soutien et entraide en donnant des vêtements, de la nourriture, en les
accompagnant aux hôpitaux, en achetant des médicaments, etc. Mais l'entraide et la bonne volonté
des gens ne sauraient se substituer à l'application de la loi.et aux prérogatives de vos services.
Nous considérons comme un principe fondamental que ces jeunes soient reconnus pour ce qu'ils sont : des mineurs isolés en situation de grande vulnérabilité dont la Ville de Paris doit assurer la protection et la prise en charge. Sans cela, la Ville décide d’installer durablement ces
jeunes dans une situation de clochardisation et de non-droit. C’est une question de choix politique. En effet, si l’État est capable d’héberger, en quelques heures, 15.000 personnes lors d’une tempête de neige (les derniers évènements en Savoie), la Ville de Paris peut sans difficulté loger 80 jeunes la nuit, d’autant plus que les lieux d’hébergement existent.
Nous vous demandons de régler sans délai cette situation d’urgence sanitaire et de :
- Respecter la présomption de minorité et le devoir de protection : tant que la situation et l'âge de ces jeunes ne sont pas établis avec précision, le principe de présomption doit être appliqué et respecté sans condition et les jeunes doivent être mis à l’abri par les services de la PAOMIE.
- Mettre à disposition des hébergements pour mineurs : afin de ne pas pérenniser leur vie dans la rue. Pas de « remise à la rue » une fois un hébergement obtenu.
- Assurer l'accès aux besoins élémentaires et quotidiens : soins médicaux et dentaires, soins d'hygiène, vêtements, alimentation, scolarisation. La PAOMIE doit veiller à la santé des jeunes, sans attendre qu'ils en fassent état eux-mêmes, et les informer avec précision des dispositions pour les admissions aux services d'urgence des hôpitaux. En effet, beaucoup d’entre eux ne parlent pas, ou très mal, le français et, d'après les témoignages, les mineurs ne sont pas informés de ces dispositions.
La Ville de Paris, unique décisionnaire en matière d'Aide sociale à l'Enfance, a délégué de façon
obscure ses prérogatives à France Terre d'Asile, l’association qui gère la PAOMIE pour une
administration arbitraire et inique du présent et de l'avenir de ces jeunes. Cette gestion montre bien
le choix politique de la Ville de Paris : celui de ne pas protéger ni de loger les mineurs alors qu'elle
en a largement les moyens.
Chacun peut décider du pays et de la ville dans laquelle il vit.. Est ce que la France souhaite comme
dans d’autres pays, ne considérer pour rien la vie de certains enfants et laisser d’autres bébés de trois mois mourir dans une gare comme ce fut le cas à Lille le 1er janvier ? On peut vouloir une ville avec plus de pistes cyclables, de jardins partagés et de feux d’artifice sur les Champs Élysées, mais on peut aussi vouloir qu'en priorité des enfants de 12 ou 18 ans ne soient plus dans la rue mais reconnus comme des mineurs et protégés comme tels. On peut décider d’en faire une question politique majeure : c’est affaire de principe, de choix, de volonté.
La Ville doit changer sa politique et ne plus laisser de mineurs dans les rues de Paris.
Elle doit appliquer le droit existant, reconnaître et protéger les mineurs isolés étrangers comme tous les mineurs.
Des militants pour la reconnaissance des mineurs isolés étrangers comme des mineurs


Brann du Senon
Président du 115 Du Particulier