vendredi 5 décembre 2014

Le scandale de la mise à l'abri des sans-abri

SCANDALEUX : des gymnases, des chambres d'hôtel, des salles de mairies transformées en accueil de nuit, ... une multitude de "solutions" indignes, inefficaces et onéreuses ; tous ces gens retourneront à la rue dans cinq mois après avoir seulement passé quelques nuits au chaud.

Pour que la pilule passe on donne des mots à manger aux bonnes âmes : renforcement, dispositif, coordination et mobilisation.
Mais ce n'est que du vent !

Les mots sont déplacés mais ne changent pas, les gens ne changent pas, ni les dispositifs, ni les méthodes. Le système est foutu, à bout de souffle et nos politiciens soufflent sur les braises en fermant les yeux sur le nombre de morts de la rue, sur les enfants, ...

Ce système de gestion des sans-abri que les associations "en colère" assument est un cercle vicieux dans lequel on nous enferme.
 Personne ne peut venir de lui-même, il faut obligatoirement passer par une de ces associations gestionnaires.
Les sites ouvrent entre 18 et 19  heures, et les sans-abri y restent jusqu'au lendemain 8 ou 9 heures, où ils sont remis à la rue après un petit-déjeuner dans le meilleur des cas.

Les temps d'hébergement sont de 1 jour ou 3 jours. Parfois trois semaines. Ensuite, il faut retourner vers la structure qui l'a orienté pour être réinscrit. Et attendre une hypothétique place.

L'Etat dépense environ 1,3 milliard d'euros, dont 170 millions pour payer des chambres d'hôtel ou on ne peut cuisiner, ou les enfants dorment avec les parents, ou on ne tient pas compte des lieux de scolarité ou d'emploi.

Des millions gaspillés, qui partent dans des poches sans fond.
Cette inutile non-politique, ce manque évident de volonté fait que ce budget est en constante augmentation. Une hausse qui reflète l'explosion de la précarité.
Le nombre de sans-abri a augmenté de 44% en 11 ans en France. Le nombre des décès augmentent lui aussi...

Les logements aidés manquent, les loyers sont trop élevés, les marchands de sommeil sont là et la justice absente, les créations d'associations  explosent, ...
Nous sommes évacués des villes, des ponts, les dispositifs anti sans-abri explosent, les squats évacués, la justice qui nous enferment pour délit de pauvreté,  de plus en plus d'arrêtés sont pris par des maires pour préserver le business ...
Tous des criminels, tous sont responsables !

Non ce n'est pas un problème de moyens, c'est un problème purement politique... S'occuper des "pauvres" n'est pas vendeur aujourd'hui et puis nous sommes plus gouvernés par des techniciens que par des hommes, alors....

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