mardi 13 janvier 2015

Christiane et Elisabeth

Bonjour, 
Nous sommes deux dames et depuis un mois nous faisons de la soupe pour des sans-abri deux fois par semaine. 
Nous faisons de belles rencontres. Dernièrement nous avons rencontré un monsieur qui commence à travailler. Il a besoin de vêtements et nous ne savons pas vers qui nous tourner. Les associations ne donnent pas gratuitement et nous n'avons pas de grands moyens. 
Pourriez-vous nous aider et nous dire si des gens donneraient des vêtements pour lui ?. 

Rencontre aujourd'hui sur notre lieu de stockage. 
Leurs yeux grands ouverts, leurs sourires. Pierrick leur a dit : prenez pour votre gars mais profitez en pour prendre pour les autres... Voiture pleine de vêtements, de couvertures et deux dames d'un certain âge aux anges...
Voilà c'est tout ! non, en fait le Collectif vient de rencontrer deux personnes formidables et c'est fait deux supers copines.

samedi 10 janvier 2015

TU VEUX MA VIE ?

Rendez-vous au garage pour récupérer duvet, tapis et vestes. Rencontrer Al sur le chemin. Il nous donne une veste polaire, rouge qu'il vient de recevoir. Ce n'est pas sa couleur explique t-il. Prendre dix minutes pour échanger. Au tabac, plus loin, le rasta. Gros flash sur la veste rouge ; ça ne traîne pas. Il nous demande une couette. Le garage n'est pas loin, mais vue l'heure on risque de ne pas se recroiser. Remettre ça à plus tard ? mais quand ?. Arrivent Benz et Amandine. Ils vont dans le même sens, ils sont du même squat et d'accord pour prendre la couette. Finalement ils en prennent une pour eux aussi. Récupérer, donner, échanger. Et se dépêcher de rentrer. Pas question de manquer la gamelle. Et trouver ce mot ...



Nous recherchons des téléphones portables ... au moins deux

jeunes, banlieue, quartiers, chômage, exclusion, prison, armes, ... on devrait en parler au moins autant que des religions non ?

tout commence à l école !! si les constructions ne sont pas bonnes la maison sera bancale 
une réponse de twitto qui nous semble juste ...

NOUS SOMMES ...

Nous sommes des jeunes, des moins jeunes, des vieux, des français, des algériens, des roumains, des pakistanais. Il y a des non croyants, des chrétiens, des musulmans et un bouddhiste. On est blonds, châtains, bruns, cheveux lisses et cheveux crépus. On vit ensemble, on est solidaires. Voilà, c'est tout.

vendredi 9 janvier 2015

Nous sommes des Charlie en péril

Le temps s'est radouci, par contre il pleut et ça n'a rien de réjouissant. 
Pour beaucoup le pays est en guerre et ça semble suffisant pour oublier la guerre contre la misère.
Pourtant l'équipe de Charlie était engagée contre les injustices. Ces hommes étaient pour le droit au logement, le droit à la santé, ... Ils étaient pour nos droits à tous et vous semblez l'oublier.
"Face à la barbarie, aux extrémismes, nous nous devons d'opposer nos valeurs humanistes, de tolérance, de solidarité et d'attention à l'autre." nous le lisons et nous aimerions que ça dépasse l'écrit.
Les prévisions météo annoncent des yoyos de températures et nous savons bien nous que la mort rode.

vendredi 2 janvier 2015

Houla, les associations s'indignent

Les associations qui s'indignent du manque de places d'hébergement, de la gestion aux températures, des conditions indignes d'accueil, etc, etc, elles vont faire la grève ? elles vont refuser de gérer ces aberrations ? refuser de répondre aux appels d'offre restrictifs ? s'unir dans un grand élan pour mutualiser leurs moyens ? lancer un grand mouvement de protestation, avec les travailleurs sociaux et les personnes concernées ? ...
On demande hein, c'est pour savoir et pour tenter de comprendre comment elles vont faire pour sortir de ce système perverti ...

jeudi 1 janvier 2015

une place au carré des indigents

Aux associations qui pensent que nous les rejetons et n'avons de cesse de protester, nous leur retournons la question.
Ne nous ont-elles pas abandonnées ? 
En gérant la pénurie, en se battant sur les appels d'offre, en acceptant des paliers de températures, en nous triant, en pointant du doigt nos fragilités, ...
Ne nous ont-elles pas abandonnées en se gargarisant de leurs "réussites" sans jamais évoquer ceux qui restent à la rue ? Ou alors, en les désignant sous de sombres atours : alcoolique, toxicomane, fou ?.
La FAP représentée par Christophe Robert dit "on est en échec collectif" ; allez-vous hurler au loup ? Allez-vous dire que Christophe Robert est un fou, un illuminé ? Non bien sûr.
Oui, vous nous rejetez lorsque ce constat vient de nous.
Et le sentiment qui reste est que pour un grand nombre, il semblerait qu'un sans-abri chiant, selon vos critères, devient supportable lorsqu'on lui trouve une place au carré des indigents.